Lettre faite à la demande de Madame de Mauriac, protestante apparentée aux La Chassaigne, dont le fils est gouverneur du comté de Foix. A cette requête est jointe celle du sénéchal du Périgord, le sieur d’Aubeterre, converti au catholicisme. Lectoure appartient à la maison d’Albret, Mauriac est à une vingtaine de kilomètres de Castillon : un passeport ou sauf-conduit s’impose pour de tels déplacements (voir la lettre suivante). Ce n’est plus la lettre du maire au lieutenant du roi : la souscription convenue des lettres précédentes assumait par la mention du baiser de main une infériorité hiérarchique liée à la qualité des fonctions. La remarque vaut aussi pour la lettre suivante. A l’époque de Montaigne, on appelle « Mademoiselle » une femme mariée dont le mari n’est pas chevalier, « Madame » étant réservé aux femmes des deux extrémités de l’échelle sociale, dames nobles et prostituées, comme le rappelle tel chapitre des Essais (I, 54).
Le mariage ayant eu lieu en août 1587, la date avancée dans l’ancienne Pléiade par M. Rat (1585) ne peut être retenue, car la présente lettre tient ce mariage pour imminent.
Pièce originale conservée à Monaco, Archives du Palais Princier : J 136, f° 96 r° (texte) et f° 97 v° (adresse).
A. Legros
Fac-similé en ligne (Bibliothèques Virtuelles Humanistes).
Édition intégrale par Alain Legros
- Version diplomatique (Lettres réunies en un seul fichier, avec distinction des mains)
- Version régularisée (Lettres réunies en un seul fichier, avec distinction des mains)
- Version modernisée (Lettres réunies en un seul fichier, avec distinction des mains)