Cette lettre « de remontrance » revendique la libre circulation des marchandises sur la Garonne entre Toulouse et Bordeaux et, d’une façon générale, la liberté du commerce en Guyenne. Au roi de Navarre comme au roi de France (lettre précédente datée du 31 août 1583), il est judicieusement rappelé que les intérêts des rois et ceux de leurs sujets sont liés.
Même s’il parle ici en tant que maire et cosigne « en jurade » cette lettre de remontrance, Montaigne se souvient sans doute de ses origines mi-bordelaises mi-toulousaines, et marchandes (commerce et donc transport du pastel, du poisson, des vins). Le mot « gouvernement » désigne précisément la charge du roi de Navarre, « gouverneur de Guyenne ». Le Mas-Grenier ou Mas de Verdun, sur la Garonne, à mi-chemin de Toulouse et de Montauban, était l’une des huit places fortes accordées aux protestants par Henri III en 1571.
A défaut de l’original disparu, copie de la transcription effectuée et publiée par Champollion-Figeac dans le second tome de ses Documents inédits tirés des collections manuscrites de la Bibliothèque Royale, Paris, typo. Firmin-Didot, 1843.
Bibliothèque municipale de Bordeaux : Bordeaux, Bibliothèque Mériadeck, Coll 82/13.
A. Legros
Fac-similé en ligne (Bibliothèques Virtuelles Humanistes).
Édition intégrale par Alain Legros
- Version diplomatique (Lettres réunies en un seul fichier, avec distinction des mains)
- Version régularisée (Lettres réunies en un seul fichier, avec distinction des mains)
- Version modernisée (Lettres réunies en un seul fichier, avec distinction des mains)