Cette lettre de « remontrance » concerne en particulier la réparation du phare de Cordouan et les détournements de fonds auxquels elle a donné lieu, les exonérations fiscales indûment accordées, les charges et privilèges de la ville dans le commerce du vin ainsi que dans l’occupation abusive de certains lieux défensifs, la pauvreté accrue du peuple en raison des guerres civiles, la mendicité des pèlerins de Compostelle dont la charge ne devrait pas incomber à la ville.
Habilement, mais logiquement, le maire et les jurats lient étroitement l’intérêt des habitants de Bordeaux à ceux du roi lui-même dans cette demande d’allègement des impôts. Cette lettre de remontrance évoque plusieurs conflits internes à la ville. Le 2 mars 1584, Montaigne, pour la ville, et Gourgues, au nom de Matignon et du roi, signeront le contrat qui confie à l’ingénieur Louis de Foix la reconstruction de la « tour » de Cordouan, au large de l’estuaire (pièce conservée aux Archives départementales de la Gironde). Pour les chambres de justice établies temporairement par Henri III en Guyenne, voir la lettre n° 10 du 23 avril 1584 au conseiller Dupuy.
A défaut de l’original qu’avait découvert l’archiviste A. Detcheverry, disparu depuis, reproduction de la transcription effectuée et publiée par J. Delpit dans le Courrier de la Gironde du Lundi 21 Janvier 1856, p. 1, col. 2-3-4.
— Bordeaux, Bibliothèque municipale : grand format, P 332.
A. Legros
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Édition intégrale par Alain Legros
- Version diplomatique (Lettres réunies en un seul fichier, avec distinction des mains)
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