Montaigne admirait César, dont il blâmait pourtant l’ambition toute dictatoriale. On peut le lire dans ses Essais, mais aussi, à une époque où le grand livre était encore en cours de rédaction, dans les notes manuscrites laissées sur le César de 1570 conservé à Chantilly. En particulier dans une longue note de synthèse autographe sur la Guerre civile, dont la lecture a été achevée en février 1578, quelques mois avant celle de la Guerre des Gaules. Deux mains : celle d’un probable secrétaire lisant à haute voix, écrivant sous dictée ou contrôle, et qui s’arrête au milieu de ce dernier récit ; celle de Montaigne qui, prenant le relais, intervient dans le champ du premier scripteur, achève son travail sur le premier commentaire, et couvre l’ensemble du second, attentif à la diversité des mœurs, aux techniques, à la géographie, aux caractères individuels, à la stratégie militaire, aux morts exemplaires.
> Introduction et édition par Alain Legros
Publication des quelque 700 notes de Montaigne et de son secrétaire sur un César de 1570
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