La maladie explique sans doute que Montaigne ait recours ici à un secrétaire, bien qu’il écrive au roi (il le fait d’une main appliquée pour la lettre précédente). Le ton a quelque peu changé. L’ordre de joindre Matignon, par deux fois, a pu rappeler à Montaigne l’époque où il ne rencontrait le roi de Navarre qu’en qualité d’envoyé du maréchal, donc de subalterne. Quant à la proposition de rémunérer ses services, comme « le moindre de ses officiers » (ainsi l’entend Montaigne), elle ne pouvait que le froisser. D’où cette lettre pleine de belle fierté, mais aussi du désir, réaffirmé, d’aller servir le roi, pourvu que ce soit à Paris et aussi gracieusement, donc librement, que possible !
Pièce originale conservée à Paris, Bibliothèque nationale de France (site Richelieu), Fonds Dupuy 61, f° 155 r° (texte) et 156 v° (adresse).
A. Legros
Fac-similé en ligne (Gallica).
Édition intégrale par Alain Legros
- Version diplomatique (Lettres réunies en un seul fichier, avec distinction des mains)
- Version régularisée (Lettres réunies en un seul fichier, avec distinction des mains)
- Version modernisée (Lettres réunies en un seul fichier, avec distinction des mains)