Archives de l’auteur : Sandrine Breuil

Publication des quelque 700 notes de Montaigne et de son secrétaire sur un César de 1570

Montaigne admirait César, dont il blâmait pourtant l’ambition toute dictatoriale. On peut le lire dans ses Essais, mais aussi, à une époque où le grand livre était encore en cours de rédaction, dans les notes manuscrites laissées sur le César de 1570 conservé à Chantilly. En particulier dans une longue note de synthèse autographe sur la Guerre civile, dont la lecture a été achevée en février 1578, quelques mois avant celle de la Guerre des Gaules. Deux mains : celle d’un probable secrétaire lisant à haute voix, écrivant sous dictée ou contrôle, et qui s’arrête au milieu de ce dernier récit ; celle de Montaigne qui, prenant le relais, intervient dans le champ du premier scripteur, achève son travail sur le premier commentaire, et couvre l’ensemble du second, attentif à la diversité des mœurs, aux techniques, à la géographie, aux caractères individuels, à la stratégie militaire, aux morts exemplaires.
> Introduction et édition par Alain Legros

Publication inédite d’autographes de Montaigne en marge de son exemplaire de Franchi Conestaggio

Conservé à la Bibliothèque municipale de Bordeaux (Mériadeck), un exemplaire du livre italien de Franchi Conestaggio sur l’union du Portugal à la couronne de Castille (Gênes, 1585) contient non seulement la signature de Montaigne au titre, mais aussi une note autographe et un certain nombre de signes également autographes qui signalent son intérêt pour tel ou tel passage, en particulier ceux où il est question de Français et celles qui décrivent des morts édifiantes au combat. Celle de Moleï Moluc, roi de Fez, qui a inspiré une longue addition des Essais posthumes, avait d’abord été mise par écrit sur l’Exemplaire de Bordeaux par Marie de Gournay dès l’été 1588. Le présent inédit doit son existence à une heureuse observation de Toshinori Uetani (BVH).
> Introduction et édition par Alain Legros

Publication inédite : Plus de 200 notes autographes de Montaigne en marge d’un Térence de 1538

Le Térence que Montaigne avait annoté de sa main fait partie d’une collection particulière. Les BVH ne sont malheureusement autorisées à en diffuser que quelques images numériques. Les transcriptions et traductions renouvelées d’A. Legros permettent néanmoins de montrer le grand intérêt de ces annotations en latin et en grec, rédigées à 16 puis à 20 ans (deux ex-libris). De quoi mesurer tout ce que devait le jeune homme à ses années de collège : exigences grammairiennes, attention philologique, éveil à la philosophie morale, pratique de la sentence, et même familiarité avec le théâtre. Dans ses Essais, Montaigne dira plus tard qu’il n’a cessé toute sa vie de relire Térence, toujours avec autant de plaisir que de profit.
> Introduction et édition par Alain Legros

Atelier de recherche sur les Essais et la pensée moderne, Séminaire Montaigne : Conférence de Marie-Luce Demonet – Les Essais encadrés par la philologie numérique : est-ce bien raisonnable ?

Séminaire organisé dans le cadre du LabEx COMOD (ENS Lyon), en collaboration avec l’IRPhiL (Lyon 3) et avec le soutien de l’Institut Universitaire de France.
Les recherches sur les rapports multiples que les Essais de Montaigne entretiennent avec la pensée et la culture de la Modernitéont donné lieu, depuis une vingtaine d’années, à des travaux qui ont permis de baliser un territoire qui se révèle, à chaque exploration, extrêmement riche et vaste dans sa morphologie historique et conceptuelle. Le séminaire « Montaigne » vise à fédérer les chercheurs actuels dans leur diversité, tout en valorisant les voix nouvelles et moins connues […].
> Lire la suite et consulter le programme

Publication des présentations et des éditions des 47 arrêts du Parlement de Bordeaux au rapport de Montaigne

Conservés aux Archives Départementales de Gironde parmi de multiples autres dicta du Parlement de Bordeaux, ces manuscrits originaux permettent de se faire une idée du travail de Montaigne magistrat, mais aussi, plus largement, des manières de procéder, dire et écrire des conseillers du roi siégeant dans l’une des quatre chambres de cette cour. Longtemps après P. Bonnefon et de façon bien plus minutieuse, Katherine Almquist, jeune universitaire récemment décédée, a exploré ces milliers de feuilles à la recherche du nom de Montaigne. Grâce à un partenariat entre les BVH et les AD33, la publication des fac-similés numériques de ces 47 pièces (dont 10 entièrement autographes) achèvera bientôt cette partie du chantier qu’elle avait entrepris, et auquel elle avait un jour souhaité associer A. Legros qui, en tout état de cause, lui devait de transcrire ou retranscrire dans les meilleurs délais l’intégralité de ces documents (10 déjà publiés, 37 inédits).
> Introduction et édition par Alain Legros

« À l’auditeur » : extrait de la lecture des Essais de Montaigne, à découvrir en avant-première

Dans le cadre du projet « Montaigne à l’Œuvre », la première page du texte des Essais, le fameux « Au Lecteur » (d’après l’édition de 1598), est désormais proposée à l’écoute en ligne.
> Écoutez
> Lire l’article

Assemblée Générale 2013 des Bibliothèques Virtuelles Humanistes

4 décembre 2013, 9h30-17h – CESR, Tours, salle Rapin
Journée ouverte au public (sur inscription)
L’assemblée générale des BVH se tiendra le mercredi 4 décembre 2013 au CESR, salle Rapin.
Cette journée marquera les 10 ans de partage en ligne des sources écrites de la Renaissance et de coopération régionale, nationale et internationale pour la promotion de notre patrimoine.
À cette occasion, nous vous proposons, outre le bilan annuel de l’après-midi, un programme qui débutera dès le matin avec des interventions de collaborateurs historiques, des retours sur nos pratiques (de la numérisation des documents anciens à leur publication et exploitation en ligne) et les perspectives à l’horizon 2020.

Télécharger le programme
> Plus de détails à venir sur notre carnet d’hypothèses

Lettres de Montaigne : mise en ligne de 17 fac-similés

De la correspondance de Montaigne, seules subsistent vingt-sept lettres-missives, trois lettres écrites « en jurade » et deux dédicaces des Essais de 1588. Parmi les mises en ligne de fac-similé ce mois-ci, un ensemble de 17 lettres dont 15 pièces manuscrites originales :

  • une lettre manuscrite de Montaigne aux conservateurs de la ville de Rome, de Rome, 12 mars 1581 (BVH fac-similé nº1118, provenant des Archives du Capitole de Rome)
  • 14 lettres manuscrites de Montaigne au maréchal de Matignon, datées entre octobre 1582 et juin 1587 (14 fac-similés provenant des Archives du Palais Princier de Monaco
  • ainsi que deux copies de lettres de remontrance (BVH fac-similés nº1118 et nº1120, provenant de la Bibliothèque municipale de Bordeaux)

> Introductions aux lettres de Montaigne par A. Legros

La Boétie et Montaigne : bibliothèques privées en Aquitaine (LABOREM)

Porté par la Bibliothèque municipale de Bordeaux en partenariat avec les Bibliothèques Virtuelles Humanistes (CESR), la Médiathèque Condorcet de Libourne, la Bibliothèque municipale de Périgueux et la Bibliothèque universitaire de Lettres (SCD Bordeaux III), ce projet contribuera à la connaissance des bibliothèques privées à la Renaissance par la numérisation de la Bibliothèque de La Boétie, suite à la découverte d’un sous-ensemble constitué par des livres lui ayant appartenu au sein notamment de la bibliothèque de Montaigne.
> En savoir plus sur le site du Biblissima
> En savoir plus sur le projet «MONtaigne à l’Œuvre»

Un manuscrit inédit du Discours de la servitude volontaire de La Boétie

Conservé à la Bibliothèque Mériadeck de Bordeaux et connu de peu de personnes depuis sa découverte par Jules Delpit et sa redécouverte par Hélène de Bellaigue dans les papiers de Louis Desgraves, ce manuscrit anonyme de 1605, daté et transcrit pour les BVH par Alain Legros, pourrait bien être la copie d’un état du texte plus ancien que tous ceux qui nous sont parvenus (on lira bientôt à ce sujet une étude de Michel Magnien). Quatre poèmes suivent ces pages célèbres, puis une page entièrement cancellée où l’on distingue deux cœurs entourés de fermesses (s barrés), symboles d’amour et de fidélité en vogue sous Henri III et Henri IV.

> Introduction et édition inédite par Alain Legros
> Fac-similé (site BVH)