Archives par mot-clé : Montaigne

Les inscriptions du Musée d’Aquitaine

Bien qu’elles n’aient pas été conçues par Montaigne lui-même, contrairement aux inscriptions de sa tour, sont jointes à ce corpus la transcription inédite d’une inscription de bienvenue qui se trouvait sur un linteau du collège de Guyenne et celle, renouvelée, des épitaphes du tombeau de Montaigne. Deux pièces émouvantes qui intéressent la genèse et la toute première réception des Essais, la biographie de leur auteur et les usages épigraphiques de son temps.

> Introduction et transcriptions des inscriptions du tombeau de Montaigne (par A. Legros)
> Introduction et transcriptions des inscriptions du collège de Guyenne de Montaigne (par A. Legros)

Les lettres de Montaigne

De la correspondance de Montaigne, seules subsistent vingt-sept lettres-missives (dont seize au maréchal de Matignon), trois lettres écrites « en jurade » et deux dédicaces des Essais de 1588. Les nouvelles transcriptions proposées selon trois modes successifs par A. Legros permettent de poursuivre le travail publié dans Montaigne manuscrit, notamment quant à la collecte des adresses, dont certaines sont autographes, comme la majorité des lettres elles-mêmes. Un inédit : une lettre de Matignon à Montaigne.

> Introduction et édition des lettres de Montaigne (par A. Legros)

Publication de l’édition numérique d’une lettre d’Élie Vinet mentionnant Montaigne (26 novembre 1583)

Dans une lettre autographe d’une page, envoyée de Bordeaux le 26 novembre 1583 à un destinataire mal identifié, Élie Vinet cite le nom de « Montagne » à côté de ceux de Loisel, La Scala (Scaliger), Foix-Candale, Fauquelin, Borromée, Clavius, Oronce, Münster et Sacrobosco. Le savant antiquaire était régent au collège de Guyenne quand le petit « Michau » y entra. Au moment où il écrit cette lettre, il est principal de ce même collège et Montaigne est maire de Bordeaux depuis deux ans.

> Introduction (par A. Legros)
> Édition numérique XML-TEI de la Lettre du 26 novembre 1583 (sur BVH-Epistemon)

A noter : le site des Bibliothèques Virtuelles Humanistes se dote d’un nouveau mode de consultation alignant l’édition numérique XML-TEI aux images du fac-similé lorsque celles-ci sont disponibles. A ce jour, 15 textes sur 53 sont dorénavant concernés dans le corpus BVH-Epistemon.

Les annotations de Montaigne, notes de lecture et autres documents privés

Parmi les livres de la bibliothèque de Montaigne, plusieurs présentent l’intérêt d’avoir été annotés par Montaigne lui-même à divers âges. Leur numérisation est pour A. Legros l’occasion de reprendre l’édition de ces notes selon trois états successifs (diplomatique, régularisé, modernisé) sur le modèle du Lucrèce déjà en ligne. Son édition renouvelée des inscriptions peintes au plafond permet en outre, par un jeu de couleurs, de mieux apprécier les différences de lisibilité des lettres, de revoir les traductions et d’ajouter deux sentences aux 66 déjà publiées.
> Lire l’article Les annotations de Montaigne, notes de lecture et autres documents privés (sur le carnet de recherche des BVH, par A. Legros)
> Introduction et éditions des notes de lecture de Montaigne (par A. Legros)
> Introduction sur les inscriptions de la tour de Montaigne

Découverte d’un manuscrit provenant de la « librairie de Montaigne »

Des chercheurs de l’Université de Warwick (GB) et de l’Université François-Rabelais de Tours ont identifié le premier manuscrit de la bibliothèque de Montaigne.
De la fameuse « librairie », qui aurait compté 1000 livres environ, seuls 101 sont aujourd’hui connus grâce à l’ex-libris de l’essayiste et à des annotations manuscrites. Le manuscrit du seizième siècle, conservé à la Herzog August Bibliothek de Wolfenbüttel, comprend d’amples notes d’un auteur anonyme prises à un cours de droit romain donné à Paris par le fameux juriste et historien François Baudouin.

> Lire l’article

Le « Lucrèce » annoté par Montaigne

Plus d’un millier de notes autographes, en latin d’abord, avec quelques mots grecs, puis plus tard en français, d’une main plus alerte : le Lucrèce de Cambridge confirme l’intérêt de Montaigne pour ce poète-philosophe qu’il cite abondamment dans ses Essais. Serrées sur les feuillets de garde et complétées dans les marges, les premières sont datées de 1564, l’année qui suit la parution du livre et la mort de La Boétie. Elles sont encore celles d’un lecteur studieux, parfois critique, toujours attentif aux beautés du style et aux réflexions éthiques, mais aussi aux leçons de physique épicurienne et aux commentaires philologiques de Denis Lambin. Les secondes, toutes marginales, se contentent de baliser le texte à la façon de manchettes. Deux transcriptions (diplomatique, régularisée) et une traduction de ces notes aident à lire chacune des pages numérisées de ce précieux exemplaire.
Grâce au partenariat des BVH avec la Cambridge University Library depuis 2010, détentrice des ouvrages originaux, et dans le cadre du projet MONLOE qui a pour objectif de reconstituer virtuellement la bibliothèque de Montaigne, 6 fac-similés sont déjà en ligne (11 ont été numérisés), dont 2 avec les transcriptions des notes manuscrites de Montaigne par Alain Legros (CESR, chercheur associé).