Archives par mot-clé : Edition

Édition de trente annotations marginales par A. Legros | La Mesnagerie de Xenophon, Paris, F. Morel, 1571 :

Sans signature, cet exemplaire de l’édition procurée par Montaigne lui-même a appartenu à Dezeimeris, qui a cru pouvoir reconnaître la main de Montaigne dans les notes marginales qu’elle contient. Cette écriture penchée rappelle en effet celle de Montaigne par plus d’un trait (tilde de nasalisation, tracé du x), mais on s’imagine mal qu’il ait pu intervenir à la plume sur le livre qu’il avait lui-même édité, à la façon d’un lecteur (soulignements, balises ou brefs résumés ajoutés aux manchettes déjà installées, jugements esthétiques sur le mode « belle similitude »…) et non d’un correcteur, comme s’il en découvrait le contenu. Certaines différences peuvent être constatées : tracés caractéristiques de f, z et surtout v (longue courbe d’attaque), prédilection pour la lettre y (« familye ») et pour le g final de l’article indéfini (« ung »), usage du e en forme d’epsilon, de « facon » sans cédille. Jurisconsulte et Sarladais, comme la Boétie, le scripteur est peut-être celui qui a inscrit sa marque de possession en haut de la page de titre : « Ex libris Andreæ Delperri iuriscõsultis Sarlaten[sis] ».

Transcription de trente annotations marginales d’après les photographies prises sur l’original en juillet 2003. Mise à jour en février 2021.

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> Consulter l’édition des annotations marginales (PDF)

Assemblée Générale 2016 du programme de recherche BVH – Mercredi 7 décembre 2016, CESR, Tours

bandeau_ag_bvh_2016L’assemblée générale 2016 du programme de recherche « Bibliothèques Virtuelles Humanistes » se tiendra le :

Mercredi 7 décembre, de 10 h à 17 h 30
au Centre d’Études Supérieures de la Renaissance de Tours,
Salle Rapin

Au cours de cette assemblée générale 2016, l’avancement des projets en cours et les perspectives du programme de recherche vous seront présentés.

Cette année, la rencontre désormais traditionnelle sera l’occasion de rendre hommage à Marie-Luce Demonet pour ses inspirations et son dévouement des quinze dernières années et d’accueillir Chiara Lastraioli en tant que responsable scientifique. À ce moment charnière, nous espérons réaffirmer ensemble la volonté de poursuivre les objectifs communs fixés, élaborés et partagés avec les partenaires. Continuer la lecture

Les lettres de Montaigne

De la correspondance de Montaigne, seules subsistent vingt-sept lettres-missives (dont seize au maréchal de Matignon), trois lettres écrites « en jurade » et deux dédicaces des Essais de 1588. Les nouvelles transcriptions proposées selon trois modes successifs par A. Legros permettent de poursuivre le travail publié dans Montaigne manuscrit, notamment quant à la collecte des adresses, dont certaines sont autographes, comme la majorité des lettres elles-mêmes. Un inédit : une lettre de Matignon à Montaigne.

> Introduction et édition des lettres de Montaigne (par A. Legros)

Les annotations de Montaigne, notes de lecture et autres documents privés

Parmi les livres de la bibliothèque de Montaigne, plusieurs présentent l’intérêt d’avoir été annotés par Montaigne lui-même à divers âges. Leur numérisation est pour A. Legros l’occasion de reprendre l’édition de ces notes selon trois états successifs (diplomatique, régularisé, modernisé) sur le modèle du Lucrèce déjà en ligne. Son édition renouvelée des inscriptions peintes au plafond permet en outre, par un jeu de couleurs, de mieux apprécier les différences de lisibilité des lettres, de revoir les traductions et d’ajouter deux sentences aux 66 déjà publiées.
> Lire l’article Les annotations de Montaigne, notes de lecture et autres documents privés (sur le carnet de recherche des BVH, par A. Legros)
> Introduction et éditions des notes de lecture de Montaigne (par A. Legros)
> Introduction sur les inscriptions de la tour de Montaigne

Le « Lucrèce » annoté par Montaigne

Plus d’un millier de notes autographes, en latin d’abord, avec quelques mots grecs, puis plus tard en français, d’une main plus alerte : le Lucrèce de Cambridge confirme l’intérêt de Montaigne pour ce poète-philosophe qu’il cite abondamment dans ses Essais. Serrées sur les feuillets de garde et complétées dans les marges, les premières sont datées de 1564, l’année qui suit la parution du livre et la mort de La Boétie. Elles sont encore celles d’un lecteur studieux, parfois critique, toujours attentif aux beautés du style et aux réflexions éthiques, mais aussi aux leçons de physique épicurienne et aux commentaires philologiques de Denis Lambin. Les secondes, toutes marginales, se contentent de baliser le texte à la façon de manchettes. Deux transcriptions (diplomatique, régularisée) et une traduction de ces notes aident à lire chacune des pages numérisées de ce précieux exemplaire.
Grâce au partenariat des BVH avec la Cambridge University Library depuis 2010, détentrice des ouvrages originaux, et dans le cadre du projet MONLOE qui a pour objectif de reconstituer virtuellement la bibliothèque de Montaigne, 6 fac-similés sont déjà en ligne (11 ont été numérisés), dont 2 avec les transcriptions des notes manuscrites de Montaigne par Alain Legros (CESR, chercheur associé).