Archives de l’auteur : Lauranne Bertrand

Contrat de mariage de Montaigne

Introduction (A. Legros, 18/05/2017)
Fac-similés
Édition XML-TEI

Localisation : Archives Départementales de la Gironde (FRAD033_3E4457)

Introduction

Les Archives départementales de la Gironde conservent, sous la cote 3 E 4457, le contrat de mariage entre Michel de Montaigne et Françoise de La Chassaigne, établi à Bordeaux le 22 septembre 1565 par Léonard Destivals, notaire royal, et sans doute rédigé par un clerc. Comme l’explique une « Nota » marginale de la main du notaire (avec signature) au f° 4 v°, ledit contrat a été « commué », par consentement mutuel des parties, en deux contrats, dont chacun est signé séparément par les futurs époux, leurs parents et leurs témoins : le contrat de mariage proprement dit, puis le contrat de « plaigerie » (caution). Ayant fait l’objet d’une copie et livraison à part, ce dernier est barré de traits obliques en diagonale comme demeurant « pour néant » dans le présent document qui réunissait les deux pièces.

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Le « Discours de la servitude volontaire » dans les Mémoires de l’état de France sous Charles IX (première édition, 1577)

Introduction (A. Legros, 07/03/2015)
Ressources

Introduction

Le « Discours, de la servitude volontaire » a été édité pour la première fois dans son intégralité et sous l’anonymat dans les Mémoires de l’estat de France sous Charles neufiesme (Volume III, 1577, p. 160-191), ouvrage généralement attribué à Simon Goulart et publié à Genève sous une fausse adresse (Meidelbourg, H. Wolf). Un sous-titre précise qu’il contient « les choses plus notables, faites et publiees tant pas les Catholiques que par ceux de la Religion, depuis le troisiesme edit de pacification fait au mois d’Aoust 1570. jusques au regne de Henry troisiesme » (Volume I, 1576).

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Traductions et poèmes de La Boétie – Dédicaces et lettre de Montaigne sur sa mort

Localisation : Bibliothèque Nationale de France.

Introduction (A. Legros, 07/03/2015)
Bibliographie
Ressources

Introduction

Deux ans après la publication de sa Théologie naturelle, traduction en français du Liber creaturarum de Sebond effectuée à la demande de son père, Montaigne fait imprimer en 1571 chez Fédéric Morel ce qu’il a pu rassembler des œuvres de son ami décédé huit ans auparavant. Il s’agit de traductions du grec et de poèmes groupés sous un titre composite : La Mesnagerie de Xenophon. Les Regles de mariage, de Plutarque. Lettre de consolation, de Plutarque à sa femme […] Ensemble quelques Vers latins & François, de son invention. En sa qualité d’éditeur, il signale toutefois dans l’« Advertissement au lecteur » du 10 août 1570 qu’il reporte à une moins « malplaisante saison » la publication de deux autres « pieces » dont il possède les manuscrits : « un Discours de la servitude volontaire, et quelques memoires de noz troubles sur l’Edict de Janvier, 1562 ». Rien en revanche n’a pu être recouvré des poèmes grecs de La Boétie, ni de ses poèmes latins et français intitulés « Gironde » que Montaigne dit avoir naguère entendu « reciter ». Quant aux 29 sonnets enchâssés dans le livre I des Essais de 1580 à 1588, ils ne lui seront communiqués que plus tard par le sieur de Poyferré, bien connu de l’un et de l’autre.

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Les Essais posthumes de 1595 et de 1598

Localisations : Université de Cambridge, BM de Bordeaux et Musée Plantin (Anvers).

Introduction (A. Legros, 07/03/2015)
Bibliographie
Ressources

Introduction

Faut-il considérer l’Exemplaire de Bordeaux (ci-dessous EB) comme le dernier état du texte des Essais ou bien tenir pour tel l’une ou l’autre des éditions posthumes procurées par Marie le Jars de Gournay, en particulier celles de 1595 et de 1598 publiées à Paris par Abel L’Angelier, libraire du Palais ? La controverse dépasse le cadre et l’ambition de cette présentation, mais il faut rappeler qu’elle continue à diviser les spécialistes de Montaigne et qu’elle conduit à des éditions rivales entre lesquelles le lecteur critique est contraint de choisir, accordant son crédit soit à un texte reconstitué à partir d’un document certain, mais mutilé, dont rien ne nous dit que l’auteur l’a conçu comme définitif, soit à un texte complet, mais dont on ne peut assurer que l’éditrice ne l’a pas quelque peu modifié ou lissé par rapport à l’exemplar, distinct d’EB, qu’elle a reçu de la veuve de Montaigne en 1594.

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Essais de 1580 et 1582

Localisation : Romorantin (Musée de Sologne), Bordeaux (Bibliothèque de Bordeaux-Mériadeck).

Introduction (A. Legros, 07/03/2015)
Bibliographie
Ressources

Introduction

Munis d’un privilège royal permettant à Simon Millanges « d’imprimer tous livres nouveaux : pourveu qu’ils soient approuvez par Monseigneur l’Archevesque de Bourdeaux, ou son Vicaire, & un ou deux Docteurs en theologie », et faisant défense expresse à tout autre d’imprimer ces ouvrages durant huit ans à partir de leur première impression (Paris, 7 mai 1579), les Essais de Montaigne en deux volumes in-8° de 496 et 650 pages (21 et 25 lignes par page) paraissent pour la première fois en 1580 comme Essais de Messire Michel Seigneur de Montaigne, Chevalier de l’ordre du Roy, & Gentil-homme ordinaire de sa Chambre, du moins selon le second tirage du titre, car sur de rarissimes exemplaires on lit encore Essais de Michel de Montaigne sans mention des dignités. Une autre différence concerne la marque d’imprimeur, présente dans les deux pages de titre du premier état, alors qu’elle est remplacée par un fleuron sur celle du livre II du second état. Au demeurant, des variantes issues du travail d’atelier obligent à préciser non seulement la date de l’édition, mais encore le lieu de conservation et la cote de l’exemplaire dont on parle.

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Inscriptions du «  cabinet  » et dédicace perdue de la librairie

Localisation : Tour de Montaigne.

Introduction (A. Legros, 07/03/2015)
Dédicace de la « librairie » à La Boétie (A. Legros, 2015)
Inscriptions du « cabinet » (A. Legros, 2015)
Photographies (A. Legros)
Lien : Restitution 3D de la « librairie »
Lien : Tombeau de Montaigne

Introduction

Ceux qui ont visité la tour de Montaigne à la fin du XVIIIe siècle et au début du siècle suivant jusqu’au début des années 1820 pouvaient encore voir les cinq degrés de « tablettes » de la bibliothèque dépouillée de ses livres. En témoignent plusieurs relations de Prunis à Audierne en passant par Bouquier, qui précise que des sentences analogues à celles du plafond étaient peintes sur l’épaisseur de ces tablettes, et Latapie, qui en signale d’autres au plafond du « cabinet ». Dans cette dernière pièce se trouvent encore, mais sur les murs, une longue inscription d’inauguration et les menus vestiges d’une légende d’ex-voto. Quant à la dédicace à La Boétie, elle a entièrement disparu avec la frise où elle courait, tout en haut du meuble de bibliothèque. Nécessairement conjecturale, sa restitution ne peut se faire qu’à partir de rares témoignages anciens, lacunaires mais assez concordants. Il en est de même de la légende d’ex-voto du « cabinet ».

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« Mémorial » de 1568 : vestiges d’un livre de comptes

Localisation : Bibliothèque de Bordeaux-Mériadeck.

Introduction (A. Legros, 07/03/2015)
Photographies (CESR)
Édition (A. Legros, 2015)

Introduction

Parmi les titres de la maison de Montaigne conservés à la Bibliothèque de Bordeaux-Mériadeck figure la couvrure en vélin — plats, dos et rabat — de ce qui fut un livre de comptes.

Sur l’un des plats, Montaigne lui-même a écrit en grosses lettres le millésime « 1568 », année du décès de son père. Sur l’autre, il a mentionné, toujours en bonne place, le nom de la ville de Bordeaux (« Bourdeaus »), peut-être pour indiquer qu’il ne s’agit là que des affaires proprement urbaines de ce père issu d’une famille de riches commerçants bordelais. Tout en haut, il a aussi indiqué la rémunération versée au notaire ou préposé aux écritures comptables : deux « receptes » (revenus) et deux « affermes » (fermages), sans autre précision.

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Note de Vinet au sujet d’un manuscrit prêté par Montaigne

Localisation : CESR, Tours (Ausone, édition Vinet)

Introduction (A. Legros, 07/03/2015)
Photographies (Alain Legros)
Ressources

Introduction

Reinhold Dezeimeris signale dans sa brochure De la renaissance des Lettres au XVIe siècle, Bordeaux, G. Gounouilhou, 1864, p. 53, note 1, que Montaigne a communiqué à Élie Vinet « un ancien manuscrit qu’il possédait de la Notice des Gaules. » Et il cite sa source : « Vinet sur Ausone, sect. 566 D ».

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Autographes de Léonor, fille de Montaigne

Localisation : Anvers (Museum Plantin Moretus), Harvard (The Houghton Library), Metz (Médiathèque Verlaine).

Introduction (A. Legros, 27/02/2015)
Fac-similés
Lettre autographe de Léonor (A. Legros, 2015)

Introduction

Si Montaigne évoque sa seule fille survivante dans les Essais, c’est pour dire qu’elle est encore dans les jupes d’une mère qui la maintient un peu trop dans l’enfance et d’une gouvernante qui s’alarme de ce qu’elle a rencontré en lisant un mot équivoque, susceptible d’interprétation sexuelle. Sur son Éphéméride de Beuther, il note cependant avec soin sa naissance (9 septembre 1571), sa présence comme marraine au baptême de sa sœur Marie (21 février 1583), son mariage avec François de la Tour (27 mai 1590), son départ pour son nouveau foyer (23 juin 1590) et la naissance de sa première fille, Françoise (31 mars 1591). Elle prendra elle-même la plume pour y consigner plus tard les fiançailles de cette même fille, à l’âge de neuf ans (10 décembre 1600), son second mariage avec Charles de Gamaches (20 octobre 1608) et la naissance d’une seconde fille née de cette union (30 avril 1610). En 1614 (date non indiquée), c’est encore elle qui complète une note déjà installée sur la mort de son père, « Michel seigneur de Montaigne », pour préciser que son cœur a été déposé dans l’église du village et que Françoise de la Chassaigne, veuve de Michel, a fait transporter son corps à Bordeaux, en l’église des Feuillants (13 septembre 1592). La première partie de cette note du 13 septembre 1592 semble avoir été écrite par Bertrand de Matecoulon, à l’époque où cependant Françoise, la veuve de Montaigne, était la détentrice du Beuther familial. Le petit frère de Michel prendra ou reprendra la main quand il lui faudra enregistrer la mort de Léonor à Auch, le 23 janvier 1616. Une autre main précisera, dans la continuité de cette note, que son cœur a été déposé aux Cordeliers et son corps aux Feuillants de Bordeaux, près de son père et bien avant sa mère, inhumée en même lieu en 1627.

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Restitution 3D de la « librairie »

 Accéder à la « librairie » 3D, par Archéovision

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La « librairie » de Michel de Montaigne – Restitution conjecturale de la « librairie » au XVIe siècle

Vous devez de préférence disposer d’un écran HD  et d’un navigateur à jour afin de bénéficier de la meilleure qualité de la restitution et optimiser la navigation dans les menus.

> Vers la restitution 2D des sentences de la « librairie »
> Vers l’édition des sentences peintes au plafond de la « librairie »
> Vers la dédicace de la « librairie » à La Boétie

 

Pour naviguer

Nous vous proposons de visiter la « librairie » de Montaigne selon plusieurs états :

  • État actuel de la « librairie »
  • État actuel du plafond de la « librairie », avec transcription et traduction des sentences que Montaigne y a fait peindre.
  • États restitués de la « librairie » au XVIe siècle (« Inscriptions état I », « Inscriptions état II » et « Plafond peint »).

Dernière mise à jour de la « librairie » le 28/09/2018 : les sentences latine et grecque inscrites sur la deuxième solive de la travée 2 (états I et 2) ont été permutées, conformément à l’édition et à la restitution 2D (A. Legros et P. Mora, 2010).

Aide à la navigation (Accessible en bas à gauche de votre écran)

Écran d’accueil de la restitution 3D : Aide à la navigation (accessible en permanence en bas à gauche de votre écran)

Etat actuelle de la librairie de Montaigne - Restitution 3D

État actuel de la « librairie » de Montaigne – Restitution 3D

Ortho-image du plafond (état actuel) - Restitution 3D du plafond de la librairie de Montaigne

Vue ortho-image (état actuel) du plafond de la « librairie » de Montaigne. A droite de l’écran, des menus vous permettent de visualiser soit le plafond seul, soit les sentences sur les solives transcrites et traduites (par A. Legros), soit de visualiser seulement les poutres maîtresses.

Point de vue de la «  librairie » depuis le bureau de Montaigne - Restitution de la « librairie » au XVI<sup>e</sup> siècle

Point de vue de la «  librairie » depuis le bureau de Montaigne – Restitution de la « librairie » au XVIe siècle

Restitution 3D de la « librairie » de Montaigne au XVI<sup>e</sup> siècle - Plan pour la navigation

Restitution 3D de la « librairie » de Montaigne au XVIe siècle – Plan pour la navigation (en bas à droite de votre écran) : les icônes en forme d’œil vous permettent de choisir un point de vue, et de vous situer dans la tour.

Restitution 3D de la « librairie » de Montaigne au XVI<sup>e</sup> siècle

Restitution 3D de la « librairie » de Montaigne au XVIe siècle : les icônes sur les étagères donnent accès à un menu présentant un livre de la « librairie », et fournissent l’accès vers son fac-similé (numérisation image) et vers son édition numérique (texte).

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