Cet autographe consiste en trois fragments d’une lettre de juin 1584, aujourd’hui perdue, qu’il adresse au duc d’Épernon, grand favori du roi Henri III, pour le prier d’accepter les honneurs d’une « entrée » quasi royale dans la ville de Bordeaux dont il est le maire. Montaigne se substitue pour l’occasion au maréchal de Matignon, lieutenant général de Guyenne, qui s’était heurté, de la part d’Épernon qu’il était venu pourtant accueillir sur l’autre rive de la Garonne, à une fin de non-recevoir. En annexe de l’article, une lettre d’Henri III à Matignon montre que Montaigne a réussi là où le maréchal avait échoué. Il avait fallu pour cela user de diplomatie et les trois phrases travaillées au brouillon en marge de la lettre témoignent du soin que le maire avait dû apporter à la rédaction de cette missive des plus délicates.
Cette découverte a fait l’objet d’une note conjointe d’Evelien Chayes et Alain Legros parue dans le tome LXXXV de la Bibliothèque d’Humanisme et Renaissance, Droz, 2023_1, p. 87-95 et intitulée « Un brouillon inédit de Montaigne parmi des actes notariés ».
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Actuellement en main privée, cet exemplaire de Plutarque des Vies des hommes illustres grecs et romains comparées l’une avec l’autre, traduit du grec au français par Jacques Amyot, 2e édition revue et corrigée, Paris, Michel de Vascosan, 1565, est décrit dans le catalogue de la vente de livres anciens et manuscrits qui se tiendra le jeudi 15 octobre 2020, par Ivoire-Bordeaux (