Archives par mot-clé : Fac-Similé

Événement | L’exemplaire du Térence de 1538 annoté par Montaigne, numérisé et mis en ligne sur BVH

L’équipe des « Bibliothèques Virtuelles Humanistes » est heureuse de pouvoir mettre aujourd’hui, 16 novembre 2021, à la disposition d’un large public le fac-similé intégral du Térence de 1538 annoté par Montaigne :

Page de titre. Terentius Afer, Publius. Comoediae. Bâle : H. Froben et N. Episcopius. 1538.

Page de titre. Terentius Afer, Publius. Comoediae. Bâle : H. Froben et N. Episcopius. 1538. | Crédits : Droits réservés. Source : CESR-BVH, Tours. Collection privée.

 

Terentius Afer, Publius. Habes hic amice lector P. Terentii comoedias, una cum scholiis ex Donati, Asperi, et Cornuti commentariis decerptis […] Basileae, in officina Frobeniana Anno M. D. XXXVIII.

Près de 230 annotations autographes en latin comprenant des citations grecques et latines référencées : le Térence de 1538 annoté par Montaigne est, avec le Lucrèce de 1563, l’une des deux découvertes ou redécouvertes majeures des dernières décennies. Dans « Des livres » (II, 10), Montaigne parle en ces termes : « Quant au bon Terence, la mignardise, et les graces du langage Latin, je le trouve admirable à representer au vif les mouvemens de l’ame, et la condition de nos mœurs : à toute heure nos actions me rejettent à luy : Je ne le puis lire si souvent que je n’y trouve quelque beauté et grace nouvelle. ». Pour se procurer ce plaisir, Montaigne pouvait ainsi prendre sur ses étagères cette édition de 1538 pour l’annoter, ainsi que l’édition de Robert Estienne (1541) qu’il possédait également.

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Numérisation des livres de Montaigne et de La Boétie conservés en Aquitaine : suite et fin (projet LABOREM, Equipex Biblissima)

Cette mise en ligne d’une trentaine d’ouvrages clôture le projet partenarial Laborem mené dans le cadre de l’Equipex Biblissima. Sont désormais consultables en ligne quinze livres ayant appartenu à Michel de Montaigne et conservés dans les bibliothèques de Bordeaux (Mériadeck), de Libourne et de Périgueux : les œuvres d’Horace (Paris, 1543 – FS n°1272), celles d’Ange Politien (Lyon, 1546 – FS n°1277), Diogène Laërce en grec (Bâle, 1533 – FS n°1279), les Commentaires de César en italien et illustrés par Palladio (Venise, 1575 – FS n°1281) ou encore, des ouvrages d’historiens contemporains comme Villani, Richard Strein ou Jean-Papire Masson. Certains volumes légués à Montaigne par son ami Étienne de La Boétie portent l’inscription manuscrite d’un « b » à l’angle supérieur droit de la page de titre, comme Politien ou Diogène Laërce. Plusieurs sont passés dans les mains de personnages éminents comme Jacques-Auguste de Thou, Jean Barbot ou Montesquieu, ou acquis par des établissements religieux bordelais comme les Carmes déchaux des Chartrons ou l’Abbaye bénédictine de Sainte-Croix. Dans les dix volumes des Essais (éd. Pierre Coste : Londres, 1754), nous pouvons lire les annotations de Florimond de Raemond, copiées par François de Lamontaigne à partir d’un exemplaire aujourd’hui disparu.

> Consulter la liste des livres de Montaigne et de La Boétie conservés, Introduction par A. Legros

Contrat de mariage de Montaigne

Introduction (A. Legros, 18/05/2017)
Fac-similés
Édition XML-TEI

Localisation : Archives Départementales de la Gironde (FRAD033_3E4457)

Introduction

Les Archives départementales de la Gironde conservent, sous la cote 3 E 4457, le contrat de mariage entre Michel de Montaigne et Françoise de La Chassaigne, établi à Bordeaux le 22 septembre 1565 par Léonard Destivals, notaire royal, et sans doute rédigé par un clerc. Comme l’explique une « Nota » marginale de la main du notaire (avec signature) au f° 4 v°, ledit contrat a été « commué », par consentement mutuel des parties, en deux contrats, dont chacun est signé séparément par les futurs époux, leurs parents et leurs témoins : le contrat de mariage proprement dit, puis le contrat de « plaigerie » (caution). Ayant fait l’objet d’une copie et livraison à part, ce dernier est barré de traits obliques en diagonale comme demeurant « pour néant » dans le présent document qui réunissait les deux pièces.

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Mise en ligne des premières numérisations des livres de Montaigne et de la Boétie conservés

Les premiers ouvrages de la bibliothèque de Montaigne numérisés à la bibliothèque Mériadeck (Bordeaux) dans le cadre du projet LABOREM (Equipex Biblissima) sont désormais en ligne. Parmi ceux-ci, signalons notamment un exemplaire des Essais de 1580 enrichi d’annotations manuscrites préparant l’édition de 1582 (FS n° 1226) ou une édition grecque des Orationes de Denys d’Halicarnasse portant un émouvant ex-libris inscrit par le jeune Montaigne à l’âge de 18 ans (FS n° 1236). Signalons également une Bible grecque (FS n° 1231), une édition des œuvres de Justin (n° 1246) ou encore une vie des empereurs romains par Egnazio (n° 1238), tous hérités par Montaigne de son ami étienne de La Boétie.

> Consulter la liste des livres de Montaigne et de La Boétie conservés (introduction par A. Legros)

Lettres de Montaigne : mise en ligne de 17 fac-similés

De la correspondance de Montaigne, seules subsistent vingt-sept lettres-missives, trois lettres écrites « en jurade » et deux dédicaces des Essais de 1588. Parmi les mises en ligne de fac-similé ce mois-ci, un ensemble de 17 lettres dont 15 pièces manuscrites originales :

  • une lettre manuscrite de Montaigne aux conservateurs de la ville de Rome, de Rome, 12 mars 1581 (BVH fac-similé nº1118, provenant des Archives du Capitole de Rome)
  • 14 lettres manuscrites de Montaigne au maréchal de Matignon, datées entre octobre 1582 et juin 1587 (14 fac-similés provenant des Archives du Palais Princier de Monaco
  • ainsi que deux copies de lettres de remontrance (BVH fac-similés nº1118 et nº1120, provenant de la Bibliothèque municipale de Bordeaux)

> Introductions aux lettres de Montaigne par A. Legros

Un manuscrit inédit du Discours de la servitude volontaire de La Boétie

Conservé à la Bibliothèque Mériadeck de Bordeaux et connu de peu de personnes depuis sa découverte par Jules Delpit et sa redécouverte par Hélène de Bellaigue dans les papiers de Louis Desgraves, ce manuscrit anonyme de 1605, daté et transcrit pour les BVH par Alain Legros, pourrait bien être la copie d’un état du texte plus ancien que tous ceux qui nous sont parvenus (on lira bientôt à ce sujet une étude de Michel Magnien). Quatre poèmes suivent ces pages célèbres, puis une page entièrement cancellée où l’on distingue deux cœurs entourés de fermesses (s barrés), symboles d’amour et de fidélité en vogue sous Henri III et Henri IV.

> Introduction et édition inédite par Alain Legros
> Fac-similé (site BVH)

Le « Lucrèce » annoté par Montaigne

Plus d’un millier de notes autographes, en latin d’abord, avec quelques mots grecs, puis plus tard en français, d’une main plus alerte : le Lucrèce de Cambridge confirme l’intérêt de Montaigne pour ce poète-philosophe qu’il cite abondamment dans ses Essais. Serrées sur les feuillets de garde et complétées dans les marges, les premières sont datées de 1564, l’année qui suit la parution du livre et la mort de La Boétie. Elles sont encore celles d’un lecteur studieux, parfois critique, toujours attentif aux beautés du style et aux réflexions éthiques, mais aussi aux leçons de physique épicurienne et aux commentaires philologiques de Denis Lambin. Les secondes, toutes marginales, se contentent de baliser le texte à la façon de manchettes. Deux transcriptions (diplomatique, régularisée) et une traduction de ces notes aident à lire chacune des pages numérisées de ce précieux exemplaire.
Grâce au partenariat des BVH avec la Cambridge University Library depuis 2010, détentrice des ouvrages originaux, et dans le cadre du projet MONLOE qui a pour objectif de reconstituer virtuellement la bibliothèque de Montaigne, 6 fac-similés sont déjà en ligne (11 ont été numérisés), dont 2 avec les transcriptions des notes manuscrites de Montaigne par Alain Legros (CESR, chercheur associé).

Mise en ligne de 6 fac-similés de la Cambridge University Library, fonds Gilbert de Botton

Dès 2010, les « Bibliothèques Virtuelles Humanistes » ont pu acquérir, avec des subventions du Contrat de Projet État-Région (CPER), une grande partie de la série d’ouvrages issus du legs « Gilbert de Botton ». Ce legs, conservé à la Bibliothèque de l’Université de Cambridge, et présenté par le regretté Philip Ford lors de journées d’étude en septembre 2008, a fait naître le projet international et collaboratif qu’est MONLOE.

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