Archives de l’auteur : Lauranne Bertrand

Sentences peintes au plafond de la « librairie »

Localisation : Château de Montaigne, Saint-Michel-de-Montaigne

Introduction (A. Legros, 10/07/2013 – Mise à jour : 2017)
Nouvelle édition (A. Legros, 2013 – Mise à jour : 2015)
Orthophotographie du plafond (P. Mora, Archéovision)
Images UV (Centre Ausonius)
Restitution 2D des sentences de la « librairie » (A. Legros et P. Mora, 2010 – Mise à jour : 2015)
Restitution 3D de la « librairie »

Introduction

De la bibliothèque de Montaigne, qu’il appelait sa « librairie », juste au-dessus de sa chapelle et de sa chambre très privée, à côté d’un cabinet qu’il juge « assez poli », dans une tour d’angle qui coiffe l’entrée de sa demeure, il ne reste aujourd’hui que des inscriptions, peintes jadis en noir sur fond blanc. Il ne parle pas de ce décor bien humaniste dans ses Essais, où il s’attarde pourtant à décrire la disposition de cette pièce et surtout l’usage qu’il en fait, lorsqu’à la fin de sa vie il y séjourne plus longuement, feuilletant ses livres et écrivant, surveillant aussi par les quatre fenêtres de l’étage les abords de sa maison, l’allée qui mène au village, le logis seigneurial légué par son père, les déplacements de ses gens dans la cour et dans la basse-cour.

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« Montaigne à l’œuvre », 1er & 2 décembre 2014, Bordeaux

Bibliothèque Mériadeck de Bordeaux | 85, Cours du Maréchal Juin – 33000 Bordeaux

Projet ANR MONLOE : « Montaigne à L’œuvre »
Projet Biblissima LABOREM : « La Boétie et Montaigne : bibliothèques privées en Aquitaine »

Au bout de presque deux années de recherches, nous souhaitons présenter aux chercheurs et au public les résultats des travaux menés dans le cadre du projet ANR « Montaigne à l’œuvre » (MONLOE, ANR CORPUS 2012).

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Arrêts du Parlement de Bordeaux au rapport de Montaigne

Localisation : Archives départementales de la Gironde

Introduction (A. Legros, 31/01/2014)
Fac-similés
Édition et glossaire (A. Legros, 2013)
Édition XML-TEI

Introduction

Les Archives Départementales de la Gironde conservent, dans des liasses classées par Gabriel Loirette au siècle dernier, 47 arrêts manuscrits du Parlement de Bordeaux au rapport de Montaigne. Arrêts ou plus exactement dicta, car ces textes, élaborés par les conseillers siégeant dans la Première des deux Chambres des Enquêtes du Parlement de Bordeaux qui jugeaient en appel, n’allaient devenir arrêts au sens propre qu’une fois lus à haute voix et validés par la Grand Chambre. Écrits par le relator (rapporteur) ou bien sous sa dictée, à tout le moins sous son contrôle, ils étaient signés par le président de la Chambre, qui fixait le montant des épices dues au rapporteur et aux commissaires, puis par le rapporteur lui-même, qui dressait la liste des conseillers présents par ordre d’ancienneté et de préséance ou d’« entrée », avant que le greffier n’indique au bas de l’acte la date du procès et parfois en marge le montant des amendes ou des dépens. Si l’on excepte les interventions nécessaires du président et du greffier, dix de ces dicta sont entièrement écrits de la main de Montaigne en écriture humanistique. Les trente-sept autres, en gothique cursive, ont été écrits par deux ou trois mains différentes, avec parfois des corrections ou additions du rapporteur, qui les signe tous « michel de mõtaigne » à une exception près. Pour trente-cinq d’entre eux, il a écrit lui-même en une ou deux colonnes la liste des président(s) et conseillers présents. Dans tous les cas, son propre nom vient en fin de liste, le plus souvent suivi de la mention « rapporteur » ou relator, abrégée ou entière.

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Fac-similés des Essais

(Dernière mise à jour : 13 octobre 2015)

12 éditions

Liste établie sous la responsabilité scientifique de Marie-Luce Demonet et d’Alain Legros

  1. Essais, Bordeaux, S. Millanges, 1580 [Exemplaire de Romorantin] : Livre I / Livre II
    (Romorantin, Musée de Sologne)
  2. Essais, Bordeaux, S. Millanges, 1580 [Exemplaire Lalanne] : Livre I / Livre II
    (Bordeaux, BM)
  3. Essais, Bordeaux, S. Millanges, 1582 : Livre I & II
    (Bordeaux, BM)
  4. Essais, Paris, A. L’Angelier, 1588 [Exemplaire Solvay] : Page de titre / « Au Lecteur » (f. 2)
    (Bruxelles, Bibliothèque nationale de Belgique)
  5. Essais, Paris, A. L’Angelier, 1588 [Exemplaire Lambiotte] : Livre I à III
    (Bordeaux, BM)
  6. Essais, Paris, A. L’Angelier, 1588 [Exemplaire de Bordeaux] : Fac-similé sur Gallica
    (Bordeaux, BM)
  7. Les Essais, Paris, A. L’Angelier, 1595 [Première édition de Marie de Gournay]
    (Cambridge, University Library)
  8. Les Essais, Paris, A. L’Angelier, 1595 [Corrections autographes de Marie de Gournay]
    (Anvers, Museum Plantin Moretus)
  9. Les Essais, Paris, A. L’Angelier, 1598 [Édition de Marie de Gournay]
    (Cambridge, University Library)
  10. Les Essais, Paris, P. Rocolet et T. Du Bray, 1635 [Dernière édition de Marie de Gournay]
    (Cambridge, University Library)
  11. Les Essais, Paris, H. Estienne et E. Cousterot, 1652 [Notes autographes de Jean-Jacques Rousseau]
    (Cambridge, University Library)
  12. Les Essais, Londres, J. Nourse et Vaillant, 1754 [François de Lamontaigne a recopié avec soin dans les marges de cet exemplaire les notes que Florimont de Raemond, ami de Montaigne, avait inscrites dans les marges du sien]
    Tome I, Tome II, Tome III, Tome IV, Tome V, Tome VI, Tome VII, Tome VIII, Tome IX, Tome X
    (Bordeaux, BM)

A cette liste s’ajoute une édition contrefaite en 1593 : Livre des essais de Michel Seigneur de Montaigne. Divise en deux parties., Lyon, pour Gabriel de La Grange, 1593 (Réseau des Bibliothèques de l’Université de Liège)

Notes de lecture de La Boétie

Introduction (A. Legros, 14/05/2014)
Bibliographie
Édition (A. Legros, 2014)

Introduction

En mourant, La Boétie a légué à Montaigne l’ensemble de sa bibliothèque bordelaise à l’exception des livres de droit qu’il avait empruntés. C’est sans doute grâce à ce testament qu’on peut aujourd’hui reconstituer, à partir des vestiges de la « librairie » de Montaigne, ce qui reste de celle de son ami qui, lui, ne signait pas ses livres. Soit une vingtaine de volumes que Montaigne a marqués d’un « b. » minuscule, parfois rogné depuis, au coin supérieur droit de la page de titre par ailleurs signée de sa main : une Bible grecque, Egnatius, Hygin, Justin, Politien I, Politien II et Victorius (Bibliothèque de Bordeaux-Mériadeck), Appien, Sophocle, Strabon et Térence de 1541 (Bibliothèque Universitaire de Cambridge), Denys d’Alexandrie (Oxford, Christ Church), le Lexicon Ciceronianum d’Estienne (Oxford, Bodleian Library), Caton-Varron (Bibliothèque municipale de Toulouse), Diogène Laërce (Médiathèque de Libourne), Dion Cassius (Eton College), le Florilegium de Bade, Philon d’Alexandrie et Xénophon traduit par Castellion (Bibliothèque nationale de France), à quoi il faut peut-être ajouter l’Horace dont la page de titre est marquée d’un « B. » majuscule, toujours de la main de Montaigne (Médiathèque de Libourne). En tout, 1/5e des livres restants de la « librairie » de Montaigne, dont plusieurs en grec. Voir aussi : Dix-neuf livres marqués « b. » par Montaigne

Certains de ces exemplaires ont été annotés par La Boétie, dont la main est facilement reconnaissable — et bien distincte de celle de Montaigne — quand on est un peu familier des arrêts autographes en français qu’il a rédigés comme rapporteur à la Cour de Bordeaux (1554-1563, même si ces notes de lecture sont en latin et/ou en grec. L’exemplaire conservé que La Boétie a le plus annoté est un Egnatius en deux tomes de 1551, autrement dit, éditées par Egnazio, les Cæsarum vitæ écrites à la suite de celles de Suétone et qui constituent notre « Histoire Auguste » : il place en marge des traits d’accolade, souligne certains mots du texte et surligne des phrases à valeur de sentences. Cette dernière caractéristique se retrouve dans deux autres exemplaires : le Diogène Laërce de 1533 et le Xénophon-Castellion de 1551, pourvus chacun d’une seule note marginale (dans le second cas, elle a pu inspirer une phrase de sa traduction de Xénophon). C’est surtout ou exclusivement du grec qu’on trouve, pour quelques notes souvent brèves, en marge de l’Appien, du Dion Cassius, du Sophocle, du Strabon et du Victorius. Un bon nombre de ces notes ont un caractère philologique : souvent des corrections, parfois des renvois brefs à d’autres pages, auteurs ou commentateurs ou encore des suggestions d’interprétation littérale. Une centaine de notes en tout, difficiles à dater. Elles montrent le futur traducteur de Plutarque et de Xénophon attentif à l’établissement des textes, comme tout humaniste — et celui-ci fut consulté par Arnoul le Ferron, un autre parlementaire, pour l’annotation de l’Erôticos de Plutarque.

Numérisation intégrale : Diogène Laërce, Egnatius 1551, Victorius. Pour les autres ouvrages (Appien, Dion Cassius, Sophocle, Strabon, Xénophon 1551), sélection d’images intégrées à chaque introduction.

Mise à jour le 7 mars 2015

Sur La Boétie, voir aussi :
Montaigne éditeur de la Boétie
La Boétie, De la servitude volontaire

Bibliographie

  • A. Legros, « Trois livres annotés par La Boétie et légués à Montaigne », Montaigne Studies, 2004, XVI, p.11-36
  • id., « Dix-huit volumes de la bibliothèque de La Boétie légués à Montaigne et signalés par lui comme tels », Montaigne Studies, 2013, XXV, p.177-188 (Victorius a été oublié !)
  • J. O’Brien, « A Book (or Two) from the Library of La Boétie », Montaigne Studies, 2015, XXVII, p. 179-192.

Édition

Inscriptions du tombeau de Montaigne

Localisation : Musée d’Aquitaine, Bordeaux

Introduction (A. Legros, 03/09/2013)
Photographies
Édition (A. Legros 2013)

Introduction

Sur l’Éphéméride de Beuther que possédait Montaigne, son frère Bertrand a écrit à la page du 13 septembre : « cete annee 1592 mourut michel segneur de Montaigne age de 59 ans e demy ». Sa fille Léonor a précisé ensuite le lieu du décès, puis celui de la sépulture : « a montaigne son cœur fut mis dans lesglise st michel et fransoise de la chasagne dame de montaigne sa vefve fit porter son corps a bourdeaus et le fit enterrer an leglise des Fœillens ou elle luy fit faire un tombeau esleve et acheta pour cela la fondation de lesglise. »

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Inscription du collège de Guyenne

Localisation : Musée d’Aquitaine, Bordeaux

Introduction (A. Legros, 03/09/2013)
Photographie (Alain Legros)
Édition (A. Legros, 2013)

Introduction

Seul vestige du collège de Guyenne, le linteau d’une porte disparue est exposé à Bordeaux, au Musée d’Aquitaine, dans la salle où se trouve le tombeau de Montaigne. Cette proximité remonte à 1909, année de la découverte du linteau et date à laquelle le tombeau se trouvait dans l’ancienne Faculté des Lettres.

Si la porte était bien celle de l’entrée, chaque collégien, en passant ce seuil, était invité à lire et méditer l’inscription latine, gravée en capitales sur cette pierre en juin 1543, qui l’incitait à honorer la ville et cité de Bordeaux en imitant Ausonius, le plus illustre de ses enfants. Elie Vinet publiera plus tard les œuvres de ce grand poète et savant du IVe siècle, époque où la ville s’appelait « Burdigala », ainsi qu’un règlement du collège (Schola Aquitanica, Bordeaux, 1583 ; exemplaire de Cambridge en ligne sur le site des BVH).

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Lettres de Montaigne, privées et officielles

Localisations :

  • Bordeaux, Archives départementales de la Gironde : lettre n° 3 (à défaut, copie Gaullieur sur internet).
  • Bordeaux, Archives municipales : lettres n° 13, 17, 25, et annexe.
  • Bordeaux, Bibliothèque Mériadeck : lettres n° 6, 7.
  • Collection particulière : lettre n° 29.
  • Leyde, Universiteitsbibliotheek : lettre n° 28 (à défaut, cliché Meerhoff et Smith).
  • Londres, British Library : lettre n° 22 (à défaut, fac-similé Payen).
  • Monaco, Archives du Palais Princier : lettres n° 4, 8, 9, 11, 12, 14, 15, 16, 18, 19, 20, 21, 23, 26.
  • Paris, Bibliothèque nationale, Manuscrits (Richelieu) : lettres n° 1, 5, 10, 24 (copie Detcheverry), 27, 29 (copie), 30, 31, 32.
  • Rome, Archivio Storico Capitolino : lettre n° 2.

Introduction (A. Legros, 2013 ; mise à jour 2017)
Liste des Lettres (A. Legros, 2013 ; mise à jour 2022)
Édition (A. Legros, 2013)
Édition XML-TEI

Introduction

Le lecteur des Essais se souvient de ce que Montaigne dit de ses mains : il les a « si gourdes » qu’il ne peut ni « tailler plume » ni « clorre à droit une lettre ». Pour peu qu’il ait lu aussi son Journal de voyage, il se rappelle que le souvenir douloureux de La Boétie depuis longtemps décédé surgit un jour d’une lettre que le gentilhomme voyageur écrivait au cardinal d’Ossat. Dans la « librairie » où il aimait à se retirer lorsqu’il était sur ses terres, Montaigne ne fit pas que feuilleter ou lire les livres des autres, ni écrire ou dicter le sien, il entretint sans aucun doute une correspondance non négligeable avec nombre de ses contemporains, parents, amis, collègues, « gens de justice et de finance », érudits, poètes, nobles, princes et rois, sans oublier les dames.

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Restitution 2D des sentences de la « librairie »

Localisation : Château de Montaigne, Saint-Michel-de-Montaigne

Introduction (A. Legros, 10/07/2013 – Mise à jour : 2015)
Images 2D (A. Legros et P. Mora, 2010 – Mise à jour : 2015)
Restitution 3D de la « librairie »

Introduction

Une visite virtuelle de la « librairie » de Montaigne en 3D ne peut se concevoir sans un long travail de décryptage des inscriptions du plafond, puis un essai de restitution en 2D, aussi près que possible de l’original, des 68 sentences ainsi identifiées (7 autres sont seulement localisées). Cet état d’origine, encore faut-il pouvoir l’atteindre en se frayant un chemin à travers les repeints hasardeux du restaurateur de 1971, qui a souvent confondu deux couches d’inscriptions superposées et mêlé des lettres latines et leurs ligatures parfois habilement retracées à des lettres grecques fréquemment approximatives. Grâce à un examen in situ mené, voilà quelques années déjà, en collaboration avec le Centre de Recherche en Physique appliquée à l’Archéologie et le Centre Ausonius (ex-Université de Bordeaux-3), la mise en évidence d’un badigeon fluorescent sous rayonnement UV a permis de distinguer avec certitude ces deux couches sur 42 des 48 solives du plafond, ajoutant donc une solive-palimpseste à celles qui avaient déjà été remarquées.

Par chance ou par prudence, le restaurateur a laissé intactes un grand nombre de lettres de la couche inférieure, où la restitution en 2D effectuée de conserve par P. Mora (Archéovision, cellule Archéotransfert) et A. Legros (CESR, BVH-Monloe) a pu ainsi trouver les modèles dont elle avait besoin. L’image de synthèse du plafond en l’état (une ortho-photographie réalisée par P. Mora) permettra sans doute encore certains ajustements quant à la taille relative des lettres et à la gestion des intervalles. On y voit que la dixième solive de la première travée est dépourvue d’inscription. Comme celle qui se trouvait sur l’ancienne solive ainsi remplacée avait été minutieusement copiée, il est possible de la faire figurer dans la restitution virtuelle sans rien changer à la solive actuellement en place.

Dans les images jointes, les inscriptions restituées sont réparties selon qu’elles appartiennent à l’une ou l’autre des trois travées (I, II, III, à lire de droite à gauche) et à l’une ou l’autre des deux couches d’inscription (phases 1 et 2). La phase 1 restitue les sentences de la couche inférieure des solives « palimpsestes » quand elles ont été identifiées, mais elle s’abstient d’indiquer la présence d’une sentence qui a été seulement localisée par quelques lettres, esprits grecs ou accents. La phase 2 est, quant à elle, saturée dans la mesure où, lorsqu’elle ne concerne pas une sentence de substitution plus immédiatement lisible, elle reproduit la sentence ancienne inchangée.

Article mis à jour le 7 mars 2015

Images 2D (Alain Legros et Pascal Mora)

Travée 1-1


Travée 1-2


Travée 2-1


Travée 2-2


Travée 3-1


Travée 3-2

Restitution 3D de la « librairie » 

Notes de Montaigne et de ses successeurs

Ephemeris historica, Paris, Michel Fezandat et Robert Granjon, 1551
Localisation : Bibliothèque municipale de Bordeaux : Fonds patrimoniaux, Ms 1922

Introduction (A. Legros, 03/07/2013)
Fac-similés
Édition (A. Legros, 2013)

Introduction

Destiné à devenir un lieu de mémoire à usage personnel ou familial, l’Éphéméride historique (Ephemeris historica, Paris, Michel Fezandat et Robert Granjon, 1551, désormais Beuther) s’ouvre sur une dédicace de l’auteur, Michaël Beuther (1522-1587), juriste, historien et poète, à l’évêque humaniste de Würzburg, son protecteur. Viennent ensuite deux pièces, l’une en prose, l’autre en vers, adressées par Johann Richius à Camerarius et à Melanchthon, puis une élégie latine de Petrus Lotichius Secundus (Peter Lotz) adressée elle aussi à Camerarius (Joachim Liebhard, ce grand humaniste et important réformateur, était disciple d’Érasme et de Melanchthon), et enfin deux pièces en vers latins et grecs en hommage à l’auteur. Le volume s’achève sur une courte note érudite au lecteur, une série de commentaires savants (« In supputationem Annorum mundi », « De mensibus Hebræorum », « De mensibus Græcorum ») et un « Index Calendarii ». L’Ephemeris historica est en effet une sorte de calendrier commémoratif, un memorandum (« ce dont il faut se rappeler »), et non pas un agenda (« les choses à faire »), bien qu’il nous fasse spontanément penser à cet usage moderne dans la mesure où il consacre chaque page à un jour de l’année depuis le 1er janvier (l’Allemagne avait adopté le « nouveau style » dès 1544, près de vingt ans avant la France), ainsi qu’une page intercalaire au seuil de chaque mois.

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